Thérapie pour clientèle de la communauté LGBTQIA2SP+

Pourquoi la clientèle de la communauté LGBTQIA2SP+?

L’identité de genre est une question importante pour nos générations d’aujourd’hui; pas dans le but d’avoir une étiquette, mais plutôt dans le but d’être reconnus pour ce qu’on est, corps, âme et esprit. La reconnaissance de son identité de genre, de sexe ou d’orientation sexuelle est primordiale pour s’accepter soi-même et être en paix avec qui on est. De nos jours l’acronyme LGBTQIA2SP+ fait référence à Lesbienne, Gai, Bisexuel, Transgenres, Queer/en Questionnement, Intersexuel, Asexuel, Aromantique et Bispirituels. Pour sa part, le « + » fait référence aux pansexuels, non-binaires, ‘’genderfluid’’, etc.

 
La diversité sexuelle est présente depuis des siècles, mais je pense qu’on peut dire qu’en 2021 on en parle de plus en plus. En effet, dès la fin du 19e siècle on pouvait déjà trouvé des endroits à Montréal dans lesquels des homosexuels se rencontraient. Malgré ces endroits à Montréal, on peut dire que c’est au cours de la décennie 1960 qu’on a pu davantage approfondir les connaissances générales de la libération sexuelle. En effet, on a commencé à voir des mouvements de libération gaie en Amérique du Nord.

 
Le mouvement féministe des années 1970 aide à voir s’établir des bars pour les femmes lesbiennes, comme le ‘’Baby face Disco’’, à la fin des années 1960. De 1980 à aujourd’hui les communautés gaies ont revendiqué leurs droits : depuis 2014, une lutte a pris de l’ampleur, celle de la transphobie. Malgré qu’il y ait des émissions qui abordent la diversité, par exemple : ‘’Sexeducation’’ sur Netflix, « Si on s’aimait » (un des participants était asexuel) ou « Entre deux draps » (il y a un couple homosexuel), je constate qu’il y a encore beaucoup de travail dans la sensibilisation et la prévention.

 

Réalités et problématiques vécues par la communauté LGBTQ

En tant que travailleuse sociale, il est de mon devoir de faire reconnaître les droits des gens avec lesquels je travaille et les soutenir dans les injustices qu’ils vivent. Pourquoi je parle d’injustices? Parce que malheureusement, je vois et j’entends encore trop de jugements et de critiques à l’encontre de la communauté. Il y a de belles histoires d’acceptation et de tolérance de l’autre, mais… Régulièrement, sur les médias sociaux, dans mon bureau et même de la part de certains de mes proches, je suis témoin du jugement, des critiques et des insultes que les gens disent par rapport aux gens qui se disent pansexuel, queer, non-binaire, bisexuel, etc.

Vous en avez sûrement entendu plus que moi des commentaires comme « encore une autre étiquette » ou « on était donc bens quand il y avait juste des gais ou des hétéros ». Ce type de commentaires est discriminatoire et réducteur; trop d’histoires d’intimidation dans les écoles ou dans les milieux de travail qui sont liées à l’identité sexuelle ou de genre, leur orientation ou juste parce qu’ils osent parler de leur orientation sexuelle (ne pensons qu’à la fusillade dans un bar gai d’Orlando en 2016)[1]. En effet, « l’orientation sexuelle a une influence sur la probabilité d’être victime de violence. Elle était près de deux fois plus élevée chez les gais et les lesbiennes que chez les hétérosexuels. Chez les bisexuels, elle est même 4,5 fois plus élevée. En milieu de travail, encore de nos jours, plusieurs personnes LGBTQ2S+, jusqu’à 25 à 30 % demeurent dans le placard par crainte que cela ne nuise à leur vie professionnelle. »[2]

Outre les pratiques discriminatoires, s’ajoutent les défis que peuvent vivre les proches, comme des parents dont l’enfant dit qu’il n’est pas né dans le bon corps, le conjoint qui veut supporter son partenaire parce que celui-ci vit de l’intimidation au travail, un père qui n’accepte pas que son fils soit homosexuel, un enfant dont les parents se divorcent parce qu’un des parents souhaite vivre son homosexualité, etc. Les personnes de la communauté vivent des difficultés, mais leurs proches aussi et c’est sans compter les défis de la vie d’aujourd’hui que tout le monde peut vivre (stress, anxiété, problèmes de couple, de confiance, séparation, de dépendances, etc.)

[1] 2017. Radio-Canada, https://ici.radio-canada.ca/dossier/103966/tuerie-fusillade-orlando-floride/ , site consulté le 1er novembre 2021.

[2] (2021, Action ontarienne contre la violence faite aux femmes, https://aocvf.ca/enjeux/analyse-denjeu-la-violence-vecue-par-la-communaute-lgbtq2s/ , site consulté le 28 octobre 2021.

Quand consulter?

Peu importe que l’on soit de la communauté ou pas, il est important de consulter avant de dépasser ses limites. Essayez d’être à l’écoute de votre corps, de votre esprit et de votre cœur. Ça se peut que vous soyez fatigué, à bout, épuisé sans savoir pourquoi…N’attendez pas de ne plus être capable de faire vos activités habituelles pour consulter. Si vous ressentez de la fatigue (physique, psychologique, émotionnelle) n’attendez pas, appelez. Le travail, les relations avec les collègues, avec la famille, avec votre conjoint et même vos enfants peuvent être affectés si vous ne consultez pas.
Si vous pensez que vous avez des symptômes de fatigue, de stress ou d’anxiété que vous ne comprenez pas, consultez. Comme on dit, « mieux vaut prévenir que guérir ». Ceci vaut pour vous, mais également pour votre entourage.

Comment la thérapie peut aider?

Avoir des consultations avec un professionnel peut aider quand on se sent démuni et vulnérable. Le professionnel doit répondre aux besoins de la personne qui consulte, afin de l’aider à mieux se connaître et va l’amener à questionner son mal-être, à trouver des réponses à ses questions et le guider pour qu’elle retrouve un épanouissement dans les différentes sphères de sa vie, soit : affective, relationnelle, sexuelle, sociale, spirituelle et professionnelle. Voici quelques bienfaits d’un suivi psychosocial : 

  • Diminuer ses souffrances psychologiques (angoisses, anxiété, panique, etc.)
  • Régler des problèmes affectifs ou relationnels (estime de soi, échecs, etc.)
  • Modifier des comportements qui nuisent à votre équilibre (la fuite, la colère, l’impulsivité, etc.)
  • Déterminer ses objectifs de vie (accepter qui je suis, améliorer mes relations interpersonnelles, etc.)
  • Améliorer la connaissance de soi (qu’est-ce que je ne veux plus accepter, comment je veux me présenter aux autres, qui je veux dans mes proches, etc.)
  • Avoir l’impression que les choses ne fonctionnent plus pour nous;
  • Ressentir un sentiment d’épuisement;
  • On ne se reconnait plus.

 

*(2021, Action ontarienne contre la violence faite aux femmes, https://aocvf.ca/enjeux/analyse-denjeu-la-violence-vecue-par-la-communaute-lgbtq2s/ , site consulté le 28 octobre 2021.

Qui la thérapie peut aider?

Les gens de le communauté LGBTQ

Les séances servent à vous aider à retrouver un équilibre dans la vie de tous les jours : travail, famille, amour, enfants, collègues, etc. Les consultations vont vous permettre de vous aider à comprendre pourquoi vous n’allez pas bien; d’avoir une meilleure gestion de vos émotions; à alimenter vos relations interpersonnelles; à nommer adéquatement vos inconforts et vos besoins aux autres et surtout, à reconnaître votre valeur et votre potentiel en tant qu’humain.

Vos proches

Vous trouvez qu’un membre de votre entourage ne va pas bien? Vous le trouvez différent ou vous ne le reconnaissez plus? Vous pouvez leur suggérer de consulter, leur dire que vous vous inquiétez pour eux, que vous ne les comprenez plus et que vous voulez les aider. Vous voyez qu’ils vivent des problématiques, mais ne savez pas comment ils se sentent, donnez-leur des ressources. Vous voulez leur faire comprendre votre point de vue, mais ça ne fonctionne pas, suggérez de consulter. Ce n’est jamais du temps perdu quand on veut aller mieux.

Pourquoi une travailleuse sociale au lieu d’un psychologue?

Je travaille depuis 2008 en intervention psychosociale. Beaucoup de gens me demandent quelle est la grande différence entre un travailleur social et un psychologue. Comment je peux aider? Premièrement, il faut savoir que socialement, le T.S. a mauvaise presse : on en parle beaucoup dans les médias en termes de direction de la protection de la jeunesse et peu en tant que consultants. De plus, les gens auront tendance à chercher « psys » dans leurs recherches Google, sans réaliser qu’il y a d’autres professionnels qui peuvent les aider, comme le travailleur social.
Le rôle du T.S. est de comprendre l’environnement complet de la personne : son travail, son couple, ses relations amicales, le milieu scolaire, le quartier dans lequel il vit, les valeurs qui le forgent, l’éducation reçue, etc. On tente de comprendre d’où viennent les difficultés pour pouvoir proposer des solutions et des outils qui vont aider la personne qui consulte à mieux tolérer des situations difficiles et pouvoir retrouver un pouvoir d’agir sur sa situation.
Le travailleur social s’engage à faire face aux obstacles et aux injustices dans la société et se concentre sur l’amélioration de la santé et du bien-être des gens. Il s’engage avec la personne à relever les défis de la vie quotidienne et à faire face aux événements difficiles. Le T.S. aide à orienter, initier et préciser quels changements les gens veulent voir dans leur vie. Le but final de l’intervention est d’amener la personne à se rétablir et à s’épanouir.
Comme travailleuse sociale, je vois les gens qui me consultent comme des personnes à part entière, avec leurs forces, leurs qualités, leurs ressources et leur résilience. Je crois au potentiel de l’être humain qui me consulte; j’accompagne dans les démarches, j’écoute, je supporte, j’encourage et je suis là avec et pour vous. J’ai autant à apprendre des gens qui me consultent que ceux et celles qui viennent me voir. Je ressens une profonde gratitude pour les gens qui m’accordent leur confiance.

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